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Un film de Jonathan Soler
English VersionAvec : Yuki FUJITA, Masato TSUJIOKA...
76 min. / couleur / 2012 / Japonais
SYNOPSIS
A Tokyo, une fille et son petit copain passent une nuit à discuter de leur vie, de leur condition précaire et leur difficulté à joindre les deux bouts, de leur place dans le monde, si tant est qu'ils en aient une...
Tout en abordant les inquiétudes sociales et existentielles d’un jeune couple japonais, Phantom est construit comme un rêve dans lequel des images oniriques se superposent aux dialogues et créent un film atypique.
Distribution : France, USA, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, Espagne, Brésil, Taiwan, Thaïlande, Vietnam.
Extrait 1 : "Phantom"
Extrait 2 : "Direction"
Extrait 3 : "Consommateurs"
ITW de Jonathan Soler
VOIX-OFF
Tous les dialogues du couple japonais sont en voix-off. Les images du film sont donc déconnectées des dialogues. Avec cette approche stylistique, le but du réalisateur Jonathan Soler était de créer un film qui se rapproche le plus possible d’un rêve.
LE CASTING
L’acteur Masato Tsujioka est bien connu du cinéma japonais indépendant. Il fait de nombreuses apparitions dans les films de Shin’ya Tsukamoto, Teruo Ishii, Shion Sono, etc. Quant à l’actrice, Yuki Fujita, il s’agit de sa première apparition dans un long métrage.
UN TOURNAGE TRÈS LONG… ET TRÈS COURT !
Le tournage des images sans les acteurs s’est étalé sur 6 mois. (Fin janvier à mi-juillet 2012.) Les scènes avec les acteurs ont été tournées en seulement 7 jours. (Avril 2012.)
L’ENVERS DU JAPON
Une partie du film – la partie sans les acteurs – exigeait, comme un photographe, de passer beaucoup de temps à la recherche de choses à filmer dans les rues de Tokyo pour enrichir le film. Un des buts du réalisateur était aussi de montrer un Tokyo qu’on a rarement l’occasion de voir. Il souhaitait capturer « Nippon no ura » (l’envers du Japon).
BOKEH
Phantom a été entièrement filmé avec un objectif avec un champ étroit (50mm) pour « emprisonner » les personnages dans le cadre. Cet objectif était toujours en pleine ouverture (f/1.8) pour garder une courte profondeur de champ et une grande sensibilité à la lumière. Cela permettait de créer un « bokeh » (le flou d’arrière plan) très prononcé pour pouvoir jouer entre le flou et le net.
UNE JEUNESSE PRÉCAIRE
Le personnage principal est une « freeter » (l’équivalent des intérimaires ou des travailleurs à temps partiel au Japon) et vit de petits boulots en attendant de trouver un emploi stable. Les « freeters » japonais illustrent la précarisation de la jeunesse japonaise contemporaine qui a de plus en plus de mal à bénéficier de « l’emploi à vie », un système typique au Japon qui a tendance à se raréfier.
RÉFÉRENCES LITTÉRAIRES
Ce couple japonais évoque quelques œuvres de la littérature nippone. Kanikōsen (Le Bateau-Usine) de Takiji Kobayashi est un roman de la littérature prolétarienne, qui a connu un regain de popularité en 2008 lorsque les conditions de travail de la jeunesse ont été comparées à celles décrites dans ce roman. Hōrōki (Chronique de mon vagabondage) de Fumiko Hayashi est un roman autobiographique où elle raconte une vie de pauvreté et des amours compliquées. Nombre des œuvres de Fumiko Hayashi ont été adaptées au cinéma par Mikio Naruse. L’homme-boîte de Kōbō Abe est cité comme un exemple d’aliénation à laquelle voudrait échapper les personnages du film.
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